Nous avons eu le plaisir d’échanger avec Cølibri, un artiste accompagné par Indie Up. Il nous présente son nouveau clip et nous explique pourquoi il a choisi Indie Up pour l’accompagner sur son 2ème EP.
Peux-tu présenter ton projet musical ?
Salut Amélie ! Ce projet de musique électronique est né il y a 1 an et demi lors de mes études de jazz à Paris, puis de musique à l’image au Québec. J’ai depuis quelques années découvert le monde merveilleux des synthés et de la production audio sur ordinateur et mélanger cette nouvelle palette sonore à mon univers musical était un super challenge ! J’ai donc créé le projet Cølibri, composé plein de maquettes et de cela est né mon premier EP de 6 titres “No Rest for the wicked” sorti en Octobre dernier.
Tu viens de sortir un clip, peux-tu nous présenter les dessous de ce clip ?
Ce clip a été tourné sur le titre “The Reason for a Road” qui est le seul en collaboration avec une chanteuse (KALUPTO) sur l’EP.
J’étais allé voir une exposition sur Dorothea Lange à Paris, une photographe qui a beaucoup travaillée sur la migration aux États-Unis après la crise de 29, et dans un carnet de voyage, il y avait cette phrase qui m’a beaucoup fait réfléchir : « A road should ought to go some place better’n where you are » (Une route devrait toujours te mener à un meilleur endroit). De là est parti la composition musicale, puis la recherche vocale de Kalupto. Tout est allé très vite !
De fil en aiguilles, j’ai rencontré Julien Granet, un réalisateur français basé à Montréal et on a décidé de monter le projet du clip. Au départ ce devait être un petit truc sans budget et finalement on a réussi à monter un plan de financement grâce à plusieurs boîtes de production qui nous ont fait confiance (merci !). On a rencontré Marilyn dans un café et on a eu le coup de cœur, on voulait absolument travailler avec elle. Ça c’est fait, et on regrette pour rien au monde !
Le tournage fût compliqué, on voulait tourner à la tombée du jour pour le dernier plan et vu que le clip est un plan séquence, c’était un sacré défi. De plus, le décor (100% fait mains) changeait tout le temps. On avait des techniciens qui devaient se synchroniser pour les déplacements. Une répétition était nécessaire la veille dans une salle.
Je vais bientôt sortir le Making-of du clip et je pense que les gens vont adorer voir tout le travail fourni par tout le monde.
Tu as déjà sorti un premier album No Rest for the Wicked, comment avais-tu préparé cette étape déterminante ? Quels ont été les points clés ?
C’est toujours compliqué de sortir le premier opus. On veut bien faire, on est peu sûr de soi. En vrai, cela m’a pris plusieurs mois pour accepter le fait qu’il était fini, que ça pouvait partir en mastering.
Pour moi, le points clé c’est de faire écouter celui-ci aux gens autour de soi, qu’on les connaisse ou non. Aussi de le laisser de côté un moment (une ou deux semaines) et de le réécouter derrière. Et puis à un moment donné, hop ! On touche plus à rien et on reviendra dessus pour le Live.
Comment monter une collaboration et partir à Montréal pour tourner un clip ?
Bien, j’ai eu la chance d’être sur place pour le clip. Je faisais mes études à l’Université là bas en musique de film. C’est pourquoi je voulais profiter de cette opportunité là. Je remercie d’ailleurs encore Julien Granet car en plus d’être un réalisateur incroyable, il a énormément aidé dans les démarches pour les autorisations etc…
Quel est ton projet à venir ? (nouvel album, date de sortie, actu)
Il y a pas mal de choses à venir ! Je vais bientôt sortir un single qui utilisera des sonorités orchestrales, chose que je veux faire depuis longtemps. J’ai commencé à composer un deuxième EP mais je ne me fixe pas de deadline encore.
Côté concert, je jouerai dans un festival cet été et je travaille pour trouver d’autres dates d’ici là.
Pourquoi avoir fait appel à Indie Up pour t’accompagner sur cette nouvelle sortie ?
Je voulais faire l’expérience de sortir un premier EP tout seul, essayer de me débrouiller comme on dit. Chose faite, dorénavant, je ressens le besoin d’être entouré d’une équipe pour m’accompagner et me conseiller. Indie Up devenait une évidence pour moi dans les mois à venir.
Comment te gères-tu en tant qu’artiste indépendant aujourd’hui ? (les difficultés et les avantages d’être un artiste autoproduit aujourd’hui)
Les avantages c’est le côté artisanal, la liberté artistique, d’entreprendre. Néanmoins, les limites se font vite sentir et un carnet d’adresse est capital pour avoir des opportunités. C’est pourquoi je pense qu’il faut trouver un équilibre entre ces deux aspects.
Quels sont les avantages à être un artiste vivant en région ?
Le calme ! (rire)
Blague à part, la tranquillité et le fait de pouvoir composer dans un Home-Studio, ça joue beaucoup. Pour moi c’était important si je voulais me professionnaliser de le faire à mon échelle d’abord.
Quels seraient tes conseils pour les jeunes artistes en développement ?
Ne pas se prendre la tête au départ. Si la musique est de qualité et que vous y mettez du temps et de l’envie, il existe plein de moyens aujourd’hui de contacter des gens et avoir la chance d’être repéré.
Une musique à nous conseiller ?
Norrland de Gidge. Une production au top !
Toi aussi, fais toi accompagner sur ta prochaine sortie et candidate à notre programme d’accompagnement !